Rencontrez Valérie Soucy

Q&A avec Valérie Soucy

Q. Quand avez-vous su que vous vouliez devenir architecte ?

VS. « Au moment de faire un choix de carrière au Cégep, je ne connaissais rien au domaine de l’architecture. Cependant, j’ai toujours beaucoup aimé apprendre, j’avais une facilité pour les sciences et un intérêt profond pour l’art. L’architecture était une profession où j’avais tout à apprendre, c’est ainsi que je me suis lancée dans cette voie. Le fait que l’architecture touche à de multiples domaines m’interpellait.

De plus, j’ai toujours été quelqu’un d’organisé, de méthodique et qui aime le travail d’équipe. C’est donc naturellement que je me suis dirigée vers la gestion de projet. Les projets complexes comportant de nombreux intervenants sont mes projets préférés! Ce que j’apprécie particulièrement, c’est le côté collaboratif du travail quotidien. »

Q. Vous avez été nommée associée en 2020, qu’est-ce que cela représente pour vous de faire partie de la relève ? 

VS. « C’est une belle reconnaissance et cela fait plaisir. Je suis arrivée comme stagiaire chez LemayMichaud en 1998. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai LemayMichaud tatoué sur le cœur. J’aime notre approche, notre façon de faire et nos projets. »

Q. Vous mentionnez la « façon de faire », pouvez-vous nous en dire davantage?

VS. « Je dirais qu’il s’agit de faire des projets complètement intégrés entre l’architecture et le design d’intérieur. Chez LemayMichaud, nous mettons l’usager au centre de chaque réflexion dans la réalisation de nos mandats, que ce soit des hôtels, des spas ou des tours résidentielles, petits ou grands projets, et c’est précisément cela qui me parle. Nous avons une chance inouïe de travailler dans le domaine de l’hospitalité et du bien-être. Disons que je me verrais moins faire des prisons » dit-elle en riant avant d’ajouter « Ce qui fait la force de LemayMichaud, c’est que nous cherchons à développer la signature de nos clients et que ces derniers comprennent la valeur ajoutée de nos services. Certains de nos clients se sont développés en même temps que nous, comme pour le Groupe Germain ou encore La Maison Simons et cela crée une relation forte et pérenne. »

Q. Quelle est votre vision d’une architecture idéale ?

VS. « Une architecture idéale est pour moi complètement intégrée, à l’extérieur comme à l’intérieur, dans son cadre bâti. Elle doit également répondre à un programme et susciter des émotions chez les usagers. Lorsqu’un projet démontre une créativité et une réflexion profonde dévoilant une identité propre, cela est la meilleure version d’un projet. »

Q. Quelle est votre approche personnelle à chaque nouveau mandat?

VS. « Je voue une grande importance à l’écoute du client et de ses besoins. Ensuite, il faut analyser le contexte du projet, son environnement puis réunir les intervenants rapidement car chacun a une expertise précise à apporter, ce qui va permettre de clarifier la vision globale et d’intégrer le projet au mieux ! Mon travail est de coordonner la vision de chacun et d’y répondre en respectant l’identité LemayMichaud. »

Q. Si vous aviez un conseil à donner à une personne qui rêve de devenir architecte?

VS. « Je conseillerais à cette personne d’être curieux et patient. C’est un métier assez long à apprendre, et comme je l’ai mentionné plus haut, chaque projet amène son lot d’apprentissage. Il faut s’intéresser à beaucoup de choses et à plusieurs aspects. En résumé, il faut se donner le temps! »

Q. Quel est le projet le plus marquant que vous ayez réalisé chez LemayMichaud ?

VS. « J’ai eu la chance de travailler sur des mandats très variés, qui ont influencé l’architecte que je suis aujourd’hui, mais le projet le plus marquant est probablement les bureaux de Google à Montréal! Ce mandat date d’une douzaine d’années, mais il m’a marquée car c’était une approche différente des milieux de travail, c’était très avant-gardiste.
Je me souviens qu’ils étaient très orientés sur la rétention de leurs employés et le bonheur au travail. Aujourd’hui, c’est quelque chose de commun, mais pour l’époque c’était novateur.»

« D’ailleurs, c’était la première fois que des gestionnaires hauts placés se présentaient en jeans, sneakers et t-shirt, c’était une ambiance démocratisée. »

« J’étais impressionnée car nous parlions à beaucoup de collaborateurs liées à Google partout dans le monde, que ce soit en Europe ou en Californie, mais jamais nous n’avons eu l’impression d’être dans une grande corporation, tout était très bien coordonné! »

Q. Est-ce qu’il y a un projet dont vous auriez aimé en être l’auteur?

VS. « Il y a deux projets d’hôtel qui m’impressionne vraiment par l’environnement hors du commun dans lequel ils se situent, par la beauté de leur concept respectif et le raffinement qu’ils dégagent. Le premier est un hôtel conçu par la firme québécoise YH2 situé en Inde, le Taj Rishikesh et le deuxième est l’hôtel Il Sereno en bordure du lac de Côme en Italie. Ce projet est signé par Patricia Urquiola, une femme très inspirante par sa versatilité puisqu’elle fait à la fois de l’architecture, du design d’intérieur et du design d’objet. »

Q. Quel serait votre projet « de rêve » dans le futur ?

VS. « Assurément, développer un projet d’hôtel en Europe. Il y aurait pire comme déplacement professionnel, non? »

Le Q&A éclair

Développer ou créer ?Développer.

Rêveuse ou réaliste ? Je dirais plutôt idéaliste.

La partie préférée de votre travail?J’en ai même deux! Le début quand le projet est sur la table et qu’on s’imagine les multiples possibilités, ainsi que la fin du projet, pour la satisfaction du travail accompli.

Noir et blanc ou couleurs? Noir et blanc!

Mies van der Rohe ou Frank Gehrry ? Mies van der Rohe pour la pureté de son architecture.