« Nous sommes de ceux qui croient que la couleur donne de l’attitude, même en noir et blanc. Et que pour être un bon coloriste, il faut être un tantinet psychologue.
La couleur nous permet de créer des univers adaptés aux émotions recherchées. Qu’on l’utilise comme repère, pour mettre l’accent sur un détail de mobilier ou pour ajouter une touche de chaleur dans le décor contemporain d’un grand restaurant, la couleur devient une seconde peau qui colle à la personnalité de la marque.
Au-delà des tendances, la couleur est un plat qui se mange chaud ou froid, selon les goûts et les usages. Chose certaine, rien de mieux que la couleur pour mettre un peu de joie de vivre dans l’instant. »
– Lucie Vaillancourt
Entrevue avec Lucie Vaillancourt
Q. On peut jouer avec les couleurs à l’infini ?
L.V. Nous l’avons fait pour dynamiser chacun des étages des Hôtels Alt où les salles de réunion portent des noms comme Indigo ou Vermeille. Pour les bureaux de Google à Montréal, on s’est amusés avec les couleurs de la marque, du mobilier à la Google Map au sol jusqu’aux poignées du mur d’escalade (oui, il y a un mur d’escalade dans les bureaux de Google). Les possibilités sont infinies.
Q. Une couleur en attire une autre ?
L.V. Rien n’est gratuit. Pour le nouvel Hôtel Alt de St. John’s, à Terre-Neuve, l’histoire de la ville nous a inspirés pour concevoir le lobby. Dans le port, on peignait les bateaux de couleurs vives et on utilisait la peinture restante sur les maisons. On les appelle les Jelly Beans Houses. Nous avons donc créé une murale faite de planches de chaloupes aux couleurs locales, une belle façon de respecter l’esprit du lieu.
Q. Le milieu hospitalier peut-il aussi se permettre la couleur ?
L.V. Nous travaillons avec le CHU Sainte-Justine de Montréal à
créer des environnements où l’on se sent bien. C’est la preuve que la
couleur peut aussi être thérapeutique et apporter de la joie là où
on en a bien besoin.